Être un partenaire responsable
Agir pour l’environnement
Construire des solutions durables
Être un partenaire responsable
Le développement durable promeut la protection des droits humains, la participation inclusive ou encore le partage équitable de la valeur ajoutée. Cʼest le sens des trois engagements retenus par SIG pour son enjeu « Être un partenaire responsable ».
En tant qu’entreprise industrielle, par conséquent très active sur les chantiers, SIG a fait de la sécurité et de la santé au travail une de ses priorités. Pour cela, elle a mis en place une politique exigeante. Dans ce domaine, l’entreprise a retenu comme engagement un nombre d’accidents professionnels par an inférieur à 36 pour 1 000 équivalents plein-temps.
SIG inscrit la sécurité au travail de ses collaborateurs et collaboratrices au cœur de ses préoccupations. L’entreprise s’attelle, depuis plusieurs années, à réduire la fréquence et la gravité des accidents par le développement d’une culture de la sécurité. Dans sa politique de réduction des risques, SIG a principalement mis l’accent sur deux axes.
Le premier axe vise à prévenir, en priorité, tout accident grave. Un programme de sécurité au travail a ainsi été mis en place pour gérer les risques principaux, tels que les travaux sur les installations électriques, dans des espaces confinés ou en hauteur.
Des visites de sécurité sont par ailleurs organisées entre les unités de terrain et la hiérarchie. Elles ont notamment pour but de faire en sorte que tous les collaborateurs et collaboratrices partagent la même vision du risque, ce qui constitue un préalable au respect des mesures de securite mises en place. Près de 360 visites ont eu lieu en 2023, auxquelles s’ajoute un millier de formations sur ce thème. La Direction générale est également informée de chaque accident. En dix ans, le nombre d’heures non travaillées en raison d’accidents a été réduit de 30 %, notamment grâce à la diminution de la gravité des accidents.
Le deuxième axe consiste à assurer transparence et dialogue, en accordant un droit à l’erreur. Cela consiste à considérer l’accident non pas comme une fatalité, mais plutôt comme le résultat d’une suite de dysfonctionnements qui peuvent être évités. Le droit à l’erreur permet ainsi de faire remonter à la hiérarchie les accidents, ou les situations susceptibles d’aboutir à un accident, afin de les analyser et de prendre des mesures pour limiter leur répétition. En 2023, près de 120 évènements ont ainsi été étudiés.
Sécurité pour les mandataires
SIG se préoccupe aussi de la santé et de la sécurité des personnes qui travaillent sur ses chantiers pour le compte d’entreprises externes. Elle a initié une démarche d'accompagnement pour ses mandataires ainsi que leurs sous-traitants. Des ingénieurs sécurité sont délégués sur les chantiers pour la mise en place de ces mesures.
Meilleure signalisation des chantiers
Les interventions de SIG sur l’espace public sont désormais mieux signalées. En collaboration avec l’Office cantonal des transports (OCT), SIG a édité un guide sur la signalisation des chantiers de courte durée, notamment près des pistes cyclables. Des
visites de terrain avec l’OCT, ainsi que des séances dʼinformation pour les contremaitres, ont également été organisées.
Prévention des accidents domestiques
En 2023, SIG a organisé une campagne de prévention originale sur les accidents non-professionnels. Sur la base de la reproduction d’une maison installée sur le site du Lignon, plus de 500 collaborateurs et collaboratrices ont pu être sensibilises aux risques encourus par les enfants, tous les meubles et objets divers étant présentes à une grande échelle.
SIG s’engage pour la diversité et souhaite créer un environnement de travail inclusif. Un accent particulier est mis sur la représentation des femmes dans l’entreprise, celles-ci ayant été historiquement peu nombreuses. SIG a pris la décision de mesurer cet engagement par la part de femmes cadres supérieurs, estimant qu'un signal fort sur ce sujet devait provenir du management. Il est attendu que les femmes représentent 30 % des cadres supérieurs en 2030, contre 19% actuellement.
SIG souhaite offrir un environnement de travail inclusif. La diversité est en effet considérée comme une source de richesse, aussi bien pour les personnes qui travaillent dans l’entreprise que pour l’entreprise elle-même, qui voit sa performance ainsi améliorée. Les efforts de SIG pour accroitre la mixité couvrent toutes les diversités.
L'entreprise a toutefois décidé de concentrer ses actions en priorité sur les femmes. Pour des raisons historiques, notamment en raison de la prédominance des métiers techniques, les femmes sont en effet peu nombreuses dans l’entreprise. Elles ne représentent que 22 % de l’effectif. Leur présence est très inégale selon les domaines d’activités. Les femmes travaillent surtout dans les directions fonctionnelles. Dans certaines directions, comme Clients ou Finances, elles représentent presque la moitié des effectifs. A l’inverse, elles sont très peu nombreuses dans les directions opérationnelles (métiers techniques).
L’accès des femmes aux postes à responsabilité n’est pas non plus à la hauteur de leur représentation au sein de lʼentreprise. Certes, la Direction générale fait exception puisque trois postes sur huit sont occupés par des femmes. En revanche, elles ne représentent que 19 % des cadres supérieurs. L’objectif consiste donc à augmenter dans un premier temps la présence des femmes à ces niveaux hiérarchiques pour atteindre 30 % en 2030, donnant ainsi une impulsion à l’ensemble de l’entreprise en matière de mixité hommes-femmes. En participant aux décisions liées aux recrutements, à la rémunération et à la formation des équipes, les femmes cadres pourront par ailleurs favoriser la promotion des femmes dans le reste de l’entreprise.
Comité diversité et inclusion
Depuis 2019, ce comité vise à renforcer la culture d’entreprise à vocation humaniste de SIG et à définir les mesures concrètes à mener en faveur de la diversité ainsi que de l’inclusion. Les actions se déploient sur plusieurs axes. Il s’agit d’abord de créer, dans l’entreprise, un environnement de travail inclusif et respectueux, via une charte éthique. Des campagnes de sensibilisation ainsi que des formations contre le harcèlement ont été déployées, et le langage épicène a été adopté. Par ailleurs, une attention particulière est portée à ce sujet, dans le cadre des promotions internes et des recrutements, pour favoriser les candidatures féminines. Au sein de l’entreprise, plusieurs initiatives ont été mises en place afin d’accompagner les femmes dans leur évolution de carrière ; des femmes se réunissent en communautés pour partager leurs expériences, des dirigeantes échangent sur leur manière de mener les équipes et des accompagnements sous forme de mentoring sont proposés pour les futures cadres.
Déploiement de la marque employeur
SIG a déployé sa Marque employeur qui lui permet notamment de promouvoir son programme EquiLibre et, ainsi, de renforcer son attractivité. Ce programme offre en effet des conditions de travail adaptées aux exigences actuelles, comprenant le travail à distance, les horaires à la confiance et une forte autonomie des collaborateurs et collaboratrices avec des possibilités de temps partiel. Il permet ainsi de mieux concilier vie professionnelle et vie privée, ce qui doit également favoriser l’accès des femmes aux postes à responsabilités.
Introduction d’un congé enfant
En octobre 2022, SIG a introduit un congé enfant de deux mois qui succède au congé parental de 10 jours. Ce congé enfant est destiné à n’importe quel partenaire non-porteur de l’enfant, qu’il soit père biologique ou autre. Par ailleurs, le congé maternité est passé de cinq à six mois.
Egalité salariale
SIG a obtenu pour la troisième fois consécutive la certification Equal-Salary.
Une juste rentabilité économique doit permettre à SIG de financer son ambitieux programme d’investissements pour des énergies locales et renouvelables, tout en assurant un partage équilibre de la valeur ajoutée générée par ses activités avec toutes ses parties prenantes. Compte tenu de ses nombreux projets dʼinfrastructures en cours et à venir, SIG a choisi de mettre l’accent sur le suivi de la rentabilité dégagée par ses actifs, en mesurant le ratio entre le résultat opérationnel (EBIT) et la valeur nette comptable desdits actifs (avant dépréciation). L’entreprise vise un niveau de 4% pour cette rentabilité, à l’horizon 2030.
En tant qu’entreprise publique, notamment active sur des marches régulés, SIG se doit d’être exemplaire en matière de maîtrise des couts et d’application de justes niveaux de marges. Les tarifs pratiqués par l’entreprise sont transparents et conformes aux exigences des régulateurs, en particulier sur le sujet des marges autorisées. Ces dernières, ou les justes niveaux de marges que l’entreprise fixe pour ses activités en concurrence, doivent permettre à SIG de réaliser ses missions dans un cadre économique stable et pérenne.
L’entreprise doit notamment pouvoir financer tant le renouvellement et la modernisation de ses actifs existants, afin d’assurer la qualité et la fiabilité de ses prestations historiques, que la construction de nouveaux ouvrages et réseaux permettant de réaliser la transition écologique. En vertu du Plan directeur de l’Energie, la transition énergétique dans le canton de Genève nécessite en particulier la mise en place d’un vaste réseau de chaleur à distance, alimenté majoritairement par des sources renouvelables, dont les ouvrages de production sont en construction. L’ensemble formera les réseaux thermiques structurants GeniLac et GeniTerre. SIG a estimé à près de 1.5 milliard de francs les investissements nécessaires au déploiement de ces réseaux thermiques structurants.
La décarbonation de l’économie, mais aussi de nouvelles exigences légales, obligent également l'entreprise à redimensionner certaines installations existantes, comme les stations d’épuration ou l’usine d’incinération des Cheneviers, et à exploiter de nouvelles sources de production d’énergies propres (solaire et éolien).
Partage de la valeur ajoutée
Pour livrer des prestations de qualité avec une grande fiabilité, SIG s’approvisionne majoritairement en Suisse, tant pour les énergies que le reste de ses achats. Ces chaines d’approvisionnement locales sont sources de durabilité et de responsabilité. Les collaborateurs et collaboratrices de l’entreprise sont au bénéfice d’une prime annuelle aux résultats. Celle-ci dépend de l’atteinte d’objectifs établis selon les trois axes du développement durable (social, environnemental et économique), ainsi que selon l'axe clients. Enfin, les collectivités publiques, propriétaires de l’entreprise, bénéficient également de ce partage de la valeur ajoutée, par une rémunération qui comprend des redevances au titre de l’exploitation des ressources naturelles du canton de Geneve et de l’utilisation de son sous-sol, des intérêts sur le capital de dotation de SIG, ainsi que l’attribution d’une part du résultat de l’entreprise.
Agir pour l’environnement
Le Conseil d’Etat genevois a décrété l’urgence climatique en 2019. Son ambition est de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre du canton d’ici à 2030, par rapport à leur niveau de 1990, et de viser la neutralité carbone en 2050. Afin de contribuer à ces ambitions, SIG se veut exemplaire dans ses propres activités, en réduisant fortement sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
Les émissions directes de gaz à effet de serre de SIG, qui correspondent au « scope » 1 de son bilan carbone, se sont élevées en 2023 a environ 73 000 tCO2e. Ces émissions prennent la forme de dioxyde de carbone (CO2), de méthane ou encore de protoxyde d’azote (N2O). SIG se donne comme objectif de réduire de 60 % ces émissions en 2030, par rapport à 2019.
Le bilan carbone d’une entreprise mesure les émissions de gaz à effet de serre générées par ses activités. Il comprend trois périmètres (appelés « scopes »), selon le niveau de maitrise dont dispose l’entreprise pour juguler ces émissions (cf. page 22).
Le procédé de traitement de l’azote, extrait des eaux usées dans les stations d’épuration, représentait, à lui seul et jusqu'en 2022, 60 % du « scope » 1. Le traitement conventionnel des eaux usées laisse en effet s’échapper dans l’air, une partie de l’azote qu’elles contiennent, sous forme de gaz hilarant (protoxyde d’azote).
Pour sa station d’épuration d’Aire, la plus importante du canton, SIG a donc opté, fin 2023, pour un nouveau procédé de traitement de l’azote. Grâce à ce dernier, les émissions de protoxyde d'azote devraient significativement diminuer (de 57 000 à 8 000 tCO2e), contribuant très fortement à la réalisation de l’objectif global que s’est fixé SIG.
Une autre part des émissions de gaz à effet de serre (un peu moins de 20 %) provient des fuites sur les réseaux de gaz. Plusieurs mesures ont été mises en place ces dernières années, afin de les réduire. Enfin, le gaz utilise pour les autres procédés industriels de SIG et les carburants consommés par les véhicules de l’entreprise ne représentent, quant à eux, qu’une part marginale des gaz à effet de serre émis par SIG.
SIG consomme environ 125 GWh d’électricité par an, son objectif est de réduire cette consommation de 1.25 GWh par an, soit environ 10 %, d’ici 2030.
Le « scope » 2 du bilan carbone de SIG correspond à la consommation électrique nécessaire aux activités industrielles et administratives de l’entreprise. SIG s’est fixé l’objectif de réduire ce périmètre de 10 %, d’ici à 2030. Cet objectif n’est pas négligeable, car les deux tiers de l’électricité consommée par SIG le sont pour l’acheminement de l’eau potable et des eaux usées, ainsi que pour le traitement de ces dernières. Ainsi, plus les besoins en eau du canton sont importants, plus SIG consomme de l’électricité. Par ailleurs, les réseaux de chaleur et froid à distance consomment de l’électricité, que ce soit pour alimenter des pompes à chaleur ou pour le transport de cette énergie thermique. Avec le déploiement massif de ces réseaux, dont SIG a la charge, les besoins en électricité sont appelés à augmenter. Malgré le renouvellement de certains équipements par des installations moins énergivores, la réduction de la consommation d’électricité constituera donc un véritable défi pour l’entreprise.
Réduction des fuites
La réduction des fuites d’eau dans les canalisations permet de diminuer le volume transporte et donc l’activité des pompes qui acheminent l'eau. Dans le cadre de ses opérations de maintenance, l’entreprise a mis en place une campagne de recherche de fuites qui lui permet de diminuer sa consommation électrique de l’activité eau potable. Le renouvellement des équipements par des installations plus efficientes permettra également de réduire la consommation d’électricité.
Construire des solutions durables
SIG ne se contente pas de réduire son impact sur le climat. Comme le stipule son Pacte climatique, l’entreprise se veut également engagée et activatrice auprès des parties prenantes du canton, pour les encourager à lutter contre l'urgence climatique. Elle propose en effet à sa clientèle des solutions efficientes pour sortir des énergies fossiles, et apporte son soutien aux acteurs du marché pour qu’ils s’engagent dans la transition écologique.
Afin de contribuer à la sortie des énergies fossiles que vise le Canton de Genève, SIG met tout en œuvre pour augmenter la production d’énergies locales et renouvelables, que ce soit pour lʼélectricité, ou pour la chaleur et le froid distribués dans les réseaux thermiques.
Deux indicateurs sont retenus pour mesurer cet engagement. Pour la thermique, il s’agit de passer d’un volume de chaud et froid de 314 GWh en 2023, à 700 GWh en 2030. Pour lʼélectricité, l’objectif est d’atteindre une production de 1 000 GWh en 2030, qu’elle provienne de SIG ou de producteurs indépendants.
Déploiement des réseaux thermiques structurants
La production d’énergie thermique (chaleur et froid) d'origine renouvelable ou de récupération est appelée à fortement augmenter. De 314 GWh en 2023, il est attendu qu’elle atteigne 700 GWh en 2030. Combinée avec la valorisation future de ses rejets industriels, ce sont au total environ 900 GWh que l'entreprise prévoit de produire pour les réseaux thermiques structurants à l'horizon 2030.
SIG réalise deux programmes majeurs pour remplir cet objectif.
GeniLac, qui puise l’eau du lac renouvelable à environ 40 mètres de profondeur pour rafraîchir les bâtiments en été ou les réchauffer en hiver. GeniLac devrait fournir plus de 270 GWh en 2030, en particulier dans le secteur des organisations internationales et de l’aéroport. En 2023, SIG a terminé le gros œuvre de la station de pompage du Vengeron, chaînon majeur du projet GeniLac, et y a installé les premières pompes. La station distribue l'eau du lac dans deux réseaux : l’un se dirigeant vers les organisations internationales ainsi que l’aéroport, et l’autre vers le centre-ville.
GeniTerre, qui distribuera de la chaleur en provenance de diverses sources renouvelables. Ce réseau récupère déjà la chaleur produite par l’usine de traitement et de valorisation de déchets des Cheneviers, dont les nouvelles installations (Cheneviers IV) permettront encore d’augmenter le captage thermique. La géothermie devrait aussi commencer à alimenter le réseau GeniTerre à la fin de cette décennie.
Augmentation de la production d’électricité
Genève consomme environ 2 .5 TWh d’électricité par année, mais SIG n’en produit environ que le tiers. Aujourd’hui, la majorité (plus de 80 %) du courant consommé à Genève provient des barrages sur le Rhône. La marge de progression de l’hydraulique dans le canton de Genève est faible ; aucun projet de nouveau barrage n’est à l’ordre du jour, et seule la modernisation de certaines installations permettra de relever la production d’une cinquantaine de GWh d’ici 2030. Pour atteindre l’objectif de 1 000 GWh à l'horizon 2030, l’accent sera donc principalement mis sur le solaire. En 2023, les installations photovoltaïques du canton ont injecté environ 50 GWh dans le réseau.
Il faudra atteindre environ 200 GWh en 2030 pour arriver au niveau de l’objectif fixé par le Canton dans son Plan directeur de l’énergie, soit 350 GWh y compris les autoconsommations estimées à 150 GWh.
Actuellement, le tiers de la production photovoltaïque est fourni par les installations de SIG, dont certaines sont réalisées en partenariat avec des sociétés privées. Les deux autres tiers émanent des particuliers, principalement des propriétaires de villas et d’immeubles.
En 2023, SIG a travaillé sur une vingtaine d’installations photovoltaïques, en projet ou en cours de réalisation, et a par ailleurs continué ses travaux de recherche de solutions innovantes. Elle a notamment réalisé la première piste cyclable solaire, qui consiste en 200 mètres de panneaux posés sur une structure en bois à Satigny. Sur son site du Lignon, SIG a aussi réalisé plusieurs installations en façades et sur un couvert à vélos.
SIG joue également un rôle très actif auprès des particuliers pour les encourager à installer des panneaux solaires. Elle le fait notamment en proposant aux propriétaires de villas des audits énergétiques, dans le cadre de son programme éco21, et en offrant un tarif de rachat avantageux du courant photovoltaïque.
SIG souhaite offrir des solutions de chaleur bas carbone à sa clientèle et l’inciter à utiliser des énergies renouvelables. L'entreprise poursuit un double objectif : pour les réseaux thermiques, elle espère qu'environ 80 % de la clientèle aura, en 2030, une part de renouvelable dans son approvisionnement (55 % en 2023). Pour le gaz, cet objectif se monte à 14 % (11 % en 2023).
À ce jour, 55% des clients connectés à un réseau de chaleur à distance disposent d’une part d'énergie renouvelable ou de récupération, qui provient principalement de l’usine de valorisation des déchets des Cheneviers. L’offre d’énergie verte dans les réseaux de chauffage à distance est appelée à fortement augmenter, grâce aux sources d’énergies renouvelables précédemment évoquées.
En ce qui concerne le gaz, la part du renouvelable produit localement est encore marginale. Ce biogaz, vendu dans le cadre de la gamme Vitale, est surtout acheté par des propriétaires de villas et des régies d’immeubles résidentiels. Son potentiel de développement, certes encore modéré, devrait permettre d’augmenter la part des consommateurs souhaitant utiliser du biogaz.
Les machines et les installations de SIG génèrent incidemment de la chaleur qui n’était, jusqu'à présent, pas toujours exploitée. C’est le cas des moteurs, des transformateurs électriques ou des rejets de fumées. Cette chaleur, dite « fatale », représente un gisement potentiel d’énergie à exploiter. SIG a commencé à établir une cartographie des sites dont les rejets industriels sont susceptibles d’être utilisés et compte désormais les valoriser. Le potentiel n’est pas négligeable ; il pourrait atteindre 200 GWh à l’horizon 2030.
Le programme de récupération de chaleur, initié par SIG, a déjà commencé avec quelques projets. Ainsi, à la station d’épuration de Villette, les bâtiments sont désormais chauffés grâce à la chaleur récupérée dans le cadre du processus de traitement des eaux usées. Un autre projet est à l’étude sur le site du poste électrique de Foretaille ; il consiste à récupérer la chaleur fatale des transformateurs pour l’introduire dans une conduite de GeniLac qui passe à proximité. D’autres projets, plus ambitieux et en phase d’étude actuellement, sont prévus pour la fin de cette décennie. C’est le cas notamment de la récupération de la chaleur des fumées de l’usine des Cheneviers ou de celle des eaux usées à la STEP d’Aïre.